Kart électrique : en France, personne ne surclasse l'IUT de Troyes

Dixième participation et dixième victoire de l’IUT de Troyes au championnat de France universitaire de kart électrique.

Baptiste Landeville, étudiant et pilote, entouré de l’équipe mobilisée sur ce projet.
Baptiste Landeville, étudiant et pilote, entouré de l’équipe mobilisée sur ce projet.

On pourrait finir par croire qu’ils ont soudoyé les organisateurs. Il n’en est rien. Une chose est sûre, les étudiants de l’IUT de Troyes se sont montrés une nouvelle fois les plus rapides sur la piste, remportant ainsi le championnat de France universitaire de karts électriques. Leur dixième victoire consécutive en dix participations.

Face à eux 35 à 40 concurrents parmi lesquels des écoles d’ingénieur, des IUT et même un établissement polonais, qui n’ont pas su faire la différence. Il faut dire que les étudiants de Génie électrique et industrielle de l’IUT de Troyes ont tout donné sur le terrain mais aussi avant.

Encadrés par une équipe solide, menée par Jean-François Sautereau, ils ont travaillé d’arrache-pied pendant un an pour mettre au point leur bolide. « On possède trois karts. On essaie d’en améliorer un tous les ans », explique le professeur.

Comme en F1

La course à peine terminée, l’esprit est déjà tourné sur la prochaine et sur la machine pour la rendre toujours plus performante. « On a réduit le poids en passant de 180 à 140 kilos. On est également passé d’une batterie au plomb à une batterie au lithium, avec un système de récupération d’énergie et une recharge de la batterie au freinage et même un système de communication avec les stands comme en Formule 1. » L’IUT est rôdé et son succès lors de ce challenge attise les convoitises. « D’autres ont essayé de nous copier mais on a toujours une longueur d’avance. »

Mais il ne suffit pas d’avoir une bonne machine, il faut également « de bons pilotes et une bonne équipe. C’est le secret de la réussite », assure Jean-François Sauterot.« Le kart pouvant aller jusqu’à 180 km/h, on ne le confie pas à n’importe qui. On choisit des gens qui ont déjà piloté ou qui ont des aptitudes. Une fois sélectionnés, ils s’entraînent sur la piste de Saint-Lyé. »

Ce qui leur a permis de se distinguer lors des sept épreuves, tant en vitesse, en accélération qu’en endurance. « Il faut contrôler chaque élément individuellement car il y a des parties électroniques très sophistiquées à mettre en œuvre. Ça fait partie de la formation des jeunes même si le projet leur prend du temps en dehors des cours. »

Au-delà de l’aspect professionnel, la victoire est la plus belle des récompenses de l’investissement d’une année.