C’est le premier karting tout électrique de l’agglomération. Ouvert depuis la mi-mai dans un entrepôt non loin de Strasbourg, Stras’kart propose un sport automobile qui se veut plus « vert ».

Pas de bruit, pas d’odeur… le karting électrique change résolument de son grand frère thermique. Photo DNA - Amélie Wilhel
Pas de bruit, pas d’odeur… le karting électrique change résolument de son grand frère thermique. Photo DNA - Amélie Wilhel

Après Hueco (escalade en bloc) et le Soccer Park (du foot en salle à cinq et des courts de paddle-tennis), Stras’kart a ouvert début mai dans cette partie de la zone d’activité d’Eckbolsheim qui se transforme peu à peu en zone de loisirs.

La piste de 400 m a été aménagée ces derniers mois sur deux niveaux dans l’ancien site logistique d’une entreprise de meubles de jardins dont on voit encore les quais de chargement. Couverte d’une résine spéciale, elle déroule son noir mat entre les grandes cloisons métalliques de l’entrepôt, où se reflètent des spots bleus et roses.

Evidemment, ce karting du futur est électrique. Pas de pompes ni d’odeur d’essence sur le circuit, mais des câbles de recharge qui descendent du plafond. Pas de « vroom, vroom » intempestif, les engins sont silencieux. Au freinage le crissement de la gomme en devient presque strident. Et pour les amateurs de sport automobile, l’accélération est bien plus rapide qu’avec un moteur thermique. Les karts atteignent 70 km/h en moins d’une centaine de mètres de ligne droite.

Sur place, on prête combinaison, casque et minerve – ces deux derniers équipements sont obligatoires. Des gilets protèges-côtes sont également à la disposition des pilotes. Les 18 karts adultes sont équipés de harnais. Il y aura aussi des véhicules pour les enfants (7-11 ans) d’ici la fin de l’année.

Mégane Sabatier, la présidente de Stras’kart, aime sans doute autant les sports mécaniques qu’elle maîtrise l’argumentaire « vert ». Pas d’émissions pour les karts, dont les batteries – comme le reste du site – sont alimentées par de l’électricité « 100 % renouvelable » (c’est en tout cas les termes du contrat souscrit auprès d’Électricité de Strasbourg). Les moteurs des engins sont fabriqués par Sew Usocome à Haguenau. Même les cartes de membre sont « made in France ». Il s’agit d’une affaire indépendante et familiale : la jeune femme, qui a quitté ses études à l’École de management de Strasbourg pour se lancer dans l’aventure, est associée à son père et à son compagnon. Stras’kart emploie sept personnes au total.

Des sensations différentes

Le premier karting électrique de l’agglomération fait-il de l’ombre au Kart Indoor Chrono, l’acteur local historique, qui vient de fêter ses 20 ans à Fegersheim ? Pas forcément, les sensations étant, dit-on, assez différentes. « Rien à voir, balaie Mégane Sabatier. D’ailleurs, certains clients vont ici et à Fegersheim. »

Le karting électrique cherche à séduire un public féminin. Quatre mois après l’ouverture, à Eckbolsheim, le profil type du client reste masculin : la trentaine, actif, qui va faire des tours après le travail ou le week-end. Équipée notamment d’un billard et d’un baby-foot, la salle de jeux à l’étage s’adresse à ceux qui viendraient en famille. Au rez-de-chaussée, une salle peut recevoir des salariés en « séminaire » – la piste est privatisable pour toutes sortes d’occasions, dont, bien sûr, des enterrements de vie de jeune fille.

  • Stras’kart, 14 rue des Frères-Lumières, 67201 Eckbolsheim.
  • Compter 20 euros la session de 8 minutes pour les non-membres.
  • Tarif dégressif pour les membres.
  • Informations et réservation au 03 67 86 00 16.
  • Site web www.straskart.fr