Une belle récompense pour l'IUT de Soissons

SOISSONS (02). Le département génie électrique de l'IUT de Cuffies ne cesse d'innover. Deux élèves ayant inventé un tricycle électrique caréné, ont remporté un prix national.

Dimitri Zaglaniczny et Anthony Gobinet, ici au côté de leur prof Arnaud Sivert, ont travaillé pendant deux ans sur ce vélo du futur.

A L'IUT génie électrique de Cuffies, on fait des miracles. Plusieurs prototypes de vélos, tricycles et autres engins électriques ont déjà été créés par les étudiants, sous la férule du responsable du département Arnaud Sivert. Ça n'a l'air de rien comme ça. Sauf que ces petits joujoux préparent l'avenir et la transition énergétique. Le dernier né a tout juste un mois. Il s'agit d'un tricycle appelé « vélomobile ». Recouvert d'une coque en matériaux composite, il permet de rouler quelque soient les conditions météo, souligne Arnaud Sivert. Cet engin aux courbes rétro peut atteindre une vitesse de 65 km/h avec une autonomie de 250 km à 40 km/h de moyenne. Il permet de réaliser 1 600 km par litre d'essence, si l'on devait traduire l'électricité nécessaire en carburant à la pompe. C'est le double de l'ancien tricycle créé à Cuffies, à 800 km par litre d'essence. Les inventeurs de génie de ces vélos du futur sont deux élèves, Dimitri Zaglaniczny et Anthony Gobinet. Ils viennent d'être récompensés pour leur inventivité en remportant le premier prix du concours « Génération développement durable » lancé par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME). Quatre-vingts dossiers étaient en lice. Ils ont reçu leur prix au Forum de l'Innovation, en présence de la ministre du Développement durable. La reconnaissance de deux ans d'efforts et de recherches pour ces étudiants et toute l'équipe pédagogique. Ils sont repartis en prime avec un chèque de 1 500 euros. De quoi améliorer le freinage, la tenue de route et la signalisation du vélomobile. « On a fait ça comme ça, confie Dimitri. On ne pensait pas avoir un premier prix. » Avec Anthony, ils ont travaillé dessus les jeudis après-midi, « et parfois le week-end et les vacances ». « Réaliser ce genre de prototype a pour objectif de rendre nos étudiants acteurs de la vie de demain et de concrétiser une idée », souligne Arnaud Sivert.

Porteur d'emplois

Si on industrialisait ce tricycle, son prix serait ramené de 5 000 à 1 700 euros. Et pourrait être distribué pour le grand public. Malheureusement pour les férus de nouveautés écolos, il est pour le moment impossible de faire homologuer le « vélomobile » pour des raisons réglementaires. Pourtant, « la commercialisation de ce projet pourrait permettre de créer de nombreux emplois car le marché de la mobilité à faible coût énergétique est très porteur, observe M. Sivert. Il en a déjà touché deux mots à plusieurs élus, espérant que l'idée fera son chemin en haut lieu. Ce dernier imagine même des scolaires se rendant au collège en vélomobile. « Je l'utilise et je vais même à Reims avec. » Ce prototype sera sur la ligne de départ de l'éco marathon 2013. L'an dernier, Dimitri Zaglaniczny et Anthony Gobinet étaient arrivés deuxièmes avec l'ancien modèle. Ce sera leur dernière avant de rejoindre leur école d'ingénieur à la rentrée.

Un dossier à retrouver dans son intégralité dans notre édition numérique.

Deux élèves du département génie électrique de l’établissement ont reçu le premier prix du concours « Génération développement durable ».